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Galerie Patrick Gaultier Quimper

E n   s a v o i r   p l u s



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COMMENT EST NÉ VOTRE INTÉRÊT POUR L'ART CONTEMPORAIN ET COMMENT EN ÊTES-VOUS VENU À EXERCER CE MÉTIER ?

A vrai dire, tout à fait par hasard. Lorsque j'étais encore étudiant à Rennes, notre professeur de Lettres nous a emmenés visiter la Maison de la Culture, où j'ai découvert, au dernier étage, une exposition d'art contemporain. Il y a eu un tel choc en moi, que je me suis posé une multitude de questions, me demandant ce que c'était, ce que cela voulait dire, ce que cela représentait... il y avait des titres à côté des oeuvres, et je ne voyais pas forcément le rapport entre ces titres et les représentations, je me suis vraiment beaucoup interrogé, et c'est ce qui m'a donné envie de comprendre l'art. Rétrospectivement, je crois que cette expérience, en quelque sorte initiatique, a été ma motivation première dans mon désir d'ouvrir une galerie afin de faire partager mes émotions.
Je me suis donc installé en 1981, dans un ancien hôtel, où j'ai pu disposer d'un beau volume en étage,
QU'EST-CE QUE LE FAIT D'EXERCER CE MÉTIER EN BRETAGNE A DE PARTICULIER ?

Je dirais qu'on est confronté à un premier problème: il y a quelques années encore, la Bretagne était véritablement considérée comme le 'pôle nord' de l'art contemporain. La Bretagne était marquée par les peintres de l'Ecole de Pont-Aven. Vouloir proposer de l'art contemporain à une région aussi ancrée dans la tradition, n'était donc pas chose facile.
C'est pour cela que j'ai pris la décision d'essayer de sensibiliser les gens à cette forme d'expression, en leur faisant suivre le cheminement d'un artiste. Partant du principe que nombre d'entre eux avaient commencé par un travail figuratif, pour s'en défaire petit à petit, et aller vers un travail plus abstrait, plus contemporain dans la facture, j'ai essayé moi aussi, de faire suivre cette même démarche au public, en montrant des choses relativement faciles au départ, plus figuratives, pour aller progressivement vers l'abstraction. Comme la galerie a trois salles, dans les deux premières, je montrais un peintre figuratif, et dans la salle du fond, un travail abstrait, pour amener le public à dialoguer, et lui expliquer comment voir, comment sentir la peinture. J'ai organisé des conférences, des rencontres et des projections de films sans oublier les scolaires et les enseignants que je reçois régulièrement, pour mieux faire comprendre la démarche des artistes. C'est en cela que j'ai été obligé d'adopter une sorte de stratégie pédagogique, pour tenir, tout simplement.
Dans un second temps, on peut dire avec le recul, que c'est une complication que d'être dans une région où il n'y avait pas de comparaison possible, puisqu'il n'y avait pas de culture dans ce domaine. Et en même temps, c'est aussi parfois un avantage, parce que lorsque j'ai l'occasion de participer à des foires d'art contemporain à Paris, ou à l'étranger, cela parait tellement atypique de voir une galerie d'art contemporain de Quimper, qu'on me remarque davantage que si j'étais installé à Paris.
Dans ces occasions-là, on est reconnu uniquement pour le travail et la qualité des artistes exposés et non pas à cause du renom d'une grande métropole comme Paris, Londres ou New York, Ce qui signifie qu'au fond, l'art dépasse de loin les frontières, ou les dénominations, et que ce qui prime toujours, chez le visiteur, comme chez le galeriste, c'est la créativité et l'émotion qui s'en dégage.
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