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Pourtant
il forme son goût, creuse, s'informe, insiste, rencontre des artistes. L'art contemporain
ce n'est surtout pas l'art d'aujourd'hui. Pour moi, ce sont des uvres de
facture contemporaine, qui dépassent l'académisme mais des créations qui collent à
l'époque en se basant sur le passé, sur l'histoire du pays ou de l'être. Et puis
surtout, il scrute le travail des artistes, avant, pendant... S'interroge sur leur avenir,
sur ce qu'ils ont en puissance.
Et quand en 1 98 1, il ouvre une galerie à Quimper, une gageure dans un fief plutôt
séduit par la tradition, encore scotchée sur l'école de Pont-Aven, il a déjà en
réserve des créateurs originaux. Petit à petit, sa galerie prend une dimension
qu'ignore encore la ville mais après tout personne jamais n'a été prophète en son
pays.
La photo a tout remis en cause Vous savez, pour faire court, on peut dire que
l'invention de la photographie a remis complètement en cause les peintres. De la
reproduction du visible, ils ont dû s'interroger sur comment rendre l'invisible,
s'interroger sur le sens de leur époque. Personnellement, je n'ai pas trouvé dans l'art
conceptuel un artiste qui me convainc vraiment. C'est un concept intéressant, mais il
peut, à mes yeux se suffire de mots .
Bref, Patrick Gaultier cherche lui des artistes dont le travail dégage une émotion. Qui
a un rapport à l'humain, au sentiment. Qui a de la profondeur et qui formera une
uvre durable. Alechinsky, Didier Mahieu, Venturelli, Bram Van Velde, Gontard,
Charpentier etc.. sont au sommaire d'une collection éclectique, venant de
France, du Danemark, du Québec... Parfois, un auteur croise le chemin d'un artiste.
Charles Juliet, par exemple, qui se lave l'il (au sens figuré évidemment) avant de
regarder une uvre de manière à être totalement disponible, a beaucoup marqué
Patrick Gaultier.
Désormais reconnu, le galeriste est appelé dans de nombreux lieux pour monter des
opérations d'importance comme la Biennale d'art contemporain de Saint Nom-La-Bretèche. |
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