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Marchand
d'art ? Je ne sais pas comment ça m'est venu. Mais je me souviens maintenant d'un
psychologue belge qui m'avait fait un test à partir de photos de malades mentaux qu'il
fallait sélectionner. Selon le test, j'étais fait pour un métier artistique ou ayant
trait à l'art. Le patinage artistique, la chanson, la comédie n'étaient pas pour moi.
Mais montrer de la peinture, c'était davantage dans mes goûts.
Il ne prétend pas avoir tout lu selon ses réponses à notre questionnaire, il aime les
ânes, Romy Schneider et le Père Noël : un pur idéaliste qui, depuis trois ans,
intègre le bouddhisme dans sa philosophie de la vie.
A partir de 1981, Patrick Gaultier, autodidacte en art, proposera au public un parcours
d'initiation. Au contact des peintres, je me suis aperçu qu'ils avaient tous suivi la
même démarche. Ils avaient commencé par le figuratif avant d'évoluer vers l'abstrait.
Je m'étais dit qu'il ne serait pas bête de faire suivre au public la même démarche.
Sans compter que je ne pouvais espérer imposer d'emblée de l'art contemporain.
Grâce aux deux salles de la galerie de l'Épée qu'il a bien entendu aménagées
lui-même, Patrick Gaultier infuse de l'art moderne à doses aussi homéopathiques que le
sont les bénéfices qu'il en tire. Hasegawa, Jean-Luc Bourel, Cocteau, Gonzales,
Venturelli, Théa Bernard... En dix ans, 300 artistes se succèdent ainsi. Un choix
considéré comme éclectique par des puristes. A ces objections, le galeriste quimpérois
oppose son propre goût et ses intuitions. En matière d'art, a-t-on trouvé mieux ?
Daniel MORVAN. |
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